5, rue Pizay

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00074
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Frédéric Ozanam / 1813-1853 / historien et littérateur / fondateur / des conférences de / Saint-Vincent de Paul / vécut dans cette maison" (plaque mémorielle).
historique Né à Milan le 23 avril 1813 et fils d'un médecin lyonnais, Frédéric Ozanam devient docteur en droit (1836) puis docteur ès-lettres (1838) avant d'enseigner le droit commercial à Lyon puis la littérature étrangère à la Sorbonne. La rigueur du libéralisme économique des années 1830 amène des chrétiens à mettre en pratique une solidarité humaine par la création de sociétés d'entraide. Frédéric Ozanam est l'un d'eux alors qu'il est étudiant à Paris. En 1833, il est un des créateurs de la société de Saint-Vincent de Paul. Proposant de secourir matériellement et moralement les malades et les pauvres, elle connaît un rapide développement avec des visites à domicile comme moyen de solidarité entre les classes. De 39 conférences fondées en 1839, on atteint le chiffre de 282 en 1848 auxquelles il faut ajouter 306 filiales hors de France. Après les journées de juillet 1830, Ozanam, La Mennais (1782-1854) et Montalembert (1810-1870) ont donné naissance à "L'Avenir" [BM Lyon, 5815] qui plaide pour la liberté de l'enseignement et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Le journal disparaît rapidement, condamné par Rome, et cela amène la dispersion du trio, chacun évoluant ensuite différemment. Ozanam se rapproche d'intellectuels catholiques libéraux comme le dominicain Lacordaire (1802-1861) ou l'abbé Maret. Le premier mars 1845, ils fondent le journal "L'Ere nouvelle" qui a pour objectif la réconciliation de la démocratie et de la religion par un catholicisme progressiste (protection de l'enfance, progressivité de l'impôt, droit du travail...). Au plan privé, Ozanam épouse Amélie Soulacroix (1820-1894) le 23 juin 1841 à l'église Saint-Nizier de Lyon. Professionnellement, à partir de la littérature, il s'intéresse à l'histoire, notamment à celle des religions et effectue de nombreux voyages à l'étranger où il prononce des conférences largement suivies. Cependant, sa santé fragile continue à s'altérer et il décède à Marseille, le 8 septembre 1853, âgé de 40 ans. Il sera béatifié par le pape Jean-Paul II le 22 août 1997.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Les Lyonnais dans l'histoire / sous la dir. de Jean-Pierre Gutton, 1985 [BM Lyon, 6900 B LYO].

Retour